1/ Peut-on éviter la presbytie ?
Il n’existe aucun moyen de prévenir la presbytie. C’est un phénomène naturel et personne
ne sait à ce jour comment empêcher le cristallin de vieillir. La gymnastique des yeux
ou les suppléments vitaminiques n’ont jamais réellement convaincu.
2/ Existe-t-il un moyen pour retarder son apparition ?
Non. La presbytie survient toujours autour de 45 ans. Il est donc impossible
de retarder la presbytie, mais il arrive pour les myopes, qui ont un problème de vision
de loin, de pouvoir en compenser les effets les premières années.
3/ à quel rythme évolue la presbytie ?
La perte de l’accommodation commence très jeune. Les enfants peuvent lire à 7 cm
sans effort. Ce point minimum de distance recule au fur et à mesure des années.
Le vrai changement intervient vers 45 ans lorsqu’on passe le cap des 30/40 cm pour lire.
C’est à ce moment-là que l’on parle de presbytie. En général, elle se stabilise vers 65 ans.
4/ Peut-on se faire opérer de la presbytie ?
Oui, c’est possible et on distingue 2 techniques : le laser et les implants.
Dans le premier cas, l’opération permet de corriger la vue des personnes qui sont atteintes
uniquement de presbytie et qui ont une bonne vision de loin.
Le laser offre la particularité de pouvoir agir sans avoir à ouvrir la cornée. La deuxième technique repose
sur la mise en place d’implants, des sortes de petites lentilles qui viennent se positionner
à la place du cristallin. Bien souvent, c’est l’âge du patient qui dicte le choix de l’opération.
Le laser concerne les plus jeunes tandis que les implants multifocaux
regardent plus les patients au-delà de 65 ans.
5/ Le travail sur ordinateur accentue-t-il la presbytie ?
C’est une idée reçue. L’usage de l’ordinateur – même intensif – n’accélère pas ou ne
déclenche pas l’évolution de la presbytie. Il ne concourt d’ailleurs à aucune autre déformation visuelle.
Il va plutôt jouer le rôle de révélateur. Lorsqu’on a un petit défaut visuel de près,
le fait de constamment solliciter ses yeux sur l’écran va les fatiguer, d’où des risques de maux de tête notamment. C’est parfois comme cela que l’on découvre sa presbytie.
Lorsque la presbytie commence à pointer le bout de son nez et que l’on a du mal à lire son journal ou ses romans favoris comme avant, le premier réflexe est parfois d’acheter des lunettes loupes. Correctrices de presbytie, elles sont vendues en grande surface, en pharmacie ou sur internet, sans examen des yeux et sans ordonnance.
Ces lunettes loupe sont à considérer comme une solution de dépannage et ce pour plusieurs raisons :
> Ce sont simplement deux loupes, qui grossissent votre vision de près avec des puissances différentes allant de +0,50 à +4, mais qui ne corrigent aucun trouble de la vue.
> Les verres sont de moins bonne qualité et en général proposés sans filtre – en particulier pour la lumière bleue – et sans traitement de surface notamment « anti-reflet ».
> Ils ne sont pas non plus centrés par rapport aux yeux du porteur et ne tiennent pas compte de la différence entre les yeux qui bien souvent ne méritent pas la même correction.
Vous l’avez compris, il vaut mieux préférer des verres adaptés,
personnalisés à votre vue et montés par un spécialiste : votre opticien.