Anomalie visuelle héréditaire et difficilement corrigeable, le daltonisme trouble la perception des couleurs chez environ 8 % des hommes et 0,5 % des femmes.
Souvent résumé à une simple confusion entre le rouge et le vert, il modifie le prisme visuel de façon plus ou moins subtile, et selon les cas, il peut perturber la vision de façon problématique.
Quand les couleurs ne sont plus ce qu’elles sont…
D’ordinaire, nos yeux dévorent la vie par un menu en 3 plats :
le bleu, le rouge et le vert. Mais de façon parfois extraordinaire (et identifiée à la fin du 18ème siècle par le chimiste anglais John Dalton), certains yeux sont obligés d’appréhender leur environnement à partir d’un prisme plus réducteur. Le rouge est ainsi exclu de la ligne de mire d’une majeure partie des regards diagnostiqués daltoniens. Et l’univers est repeint en bleu, en jaune et en gris.
Dans certains cas particulièrement extrêmes, l’absence des capteurs chromatiques est totale, et la vue se cantonne à la projection d’un film en noir et blanc.
Aussi surprenant que cela puisse paraître aux yeux des autres, une vue diagnostiquée daltonienne (généralement lors d’une visite médicale à l’école) se bâtit elle-même, en toute logique, ses propres références visuelles. Une personne daltonienne vit presque tout à fait normalement sous un ciel rose et sur une pelouse orange. Dotée d’une acuité visuelle (capacité à voir net et sans difficulté) intacte, elle n’encourt ni plus ni moins que quelqu’un d’autre, un quelconque risque de défaut visuel (myopie, astigmatisme, presbytie…). Seule ombre au tableau du quotidien, certaines professions sont quand même à proscrire. Il n’est évidemment pas question de se mettre au volant d’un moyen de transport public quand on est en froid avec les feux rouges…
Regards célèbres
On répertorie près de 170 millions de daltoniens sur la planète, dont 1,5 millions en France. Parmi eux, on recense… des personnalités emblématiques :
- Maurice de Vlaminck, père du fauvisme,
- Édouard Manet, pilier de l’impressionnisme,
- Paul Newman, un acteur culte,
- Jo-Wilfried Tsonga, un tennisman (super) bien classé,
- Mark Zuckerberg un entrepreneur (ultra) connecté.
Focus innovation
Afin de remédier aux problématiques chromatiques des personnes ayant une carence en couleurs primaires, l’entreprise californienne EnChroma a planché sur des lunettes correctrices spécifiques.
Les verres qu’elle a mis au point ont pour mission de filtrer les longueurs d’ondes de lumière.
Grâce aux verres façonnés puis montés, le signal de couleur émis vers le cerveau est amplifié, et les couleurs d’ordinaire délavées sont alors perçues de façon plus lumineuse, plus vive et plus saturée. Ces lunettes s’utilisent en journée et en extérieur, au même titre que des montures solaires.
Plus d’infos : enchroma.com
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