N’en déplaise aux chiffres internationaux la comparant à une « épidémie », la myopie n’est pas une maladie.
Elle n’en reste pas moins l’actuel défaut d’acuité visuelle qui tape le plus dans l’œil des Français, touchant presque 40% de la population, dont plus d’1/4 de jeunes de 16 à 24 ans.
(source : Syndicat National des Ophtalmologistes de France, 2012).
La myopie, késako ?
À défaut d’être malade, un œil myope est déficient («amétrope»). La vision est (presque) parfaite de près, mais quand il s’agit d’une mise au point à moyenne ou à longue distance, la netteté se déconcentre un peu, beaucoup, voire aveuglément… victime d’une mauvaise gestion de la déviation des rayons lumineux : c’est le fameux trouble de la réfraction.
À qui la faute ?
À première vue, le coupable, c’est l’œil lui-même, dans la mesure où il se retrouve doté de mensurations trop généreuses. Quand la distance dépasse 23 mm entre cornée et rétine, les images sont formées en avant de cette dernière, et l’œil ne parvient pas à les focaliser nettement. Dans cette même optique, on peut accuser le cristallin d’être trop bombé ou trop convergent, et d’étaler la netteté jusqu’à provoquer du flou.
Une affaire de famille ?
De nombreuses études tendent à pointer sur le banc des responsables de nombreux facteurs collatéraux. Si l’environnement et l’alimentation sont parfois mis en cause (pas assez de lumière naturelle, trop de chaleur, trop de sucres rapides…), c’est l’hérédité qui caracole en tête des chefs d’accusation. La taille et la courbure de l’œil étant des attributs génétiquement déterminés, la myopie figure (tout comme l’amblyopie, l’hypermétropie et la cataracte) dans la liste d’un patrimoine familial dont on n’est pas toujours enchanté d’hériter.
Dans la famille des Myopes célèbres :
Cléopâtre, Marie-Antoinette, Montesquieu, Napoléon, Renoir, Cézanne, Schubert, Flaubert, Proust, James Dean,
et même Claudia Schiffer !